• +2
    Vote pour 19-01-2019

    Après une petite réflexion, j'en viens de nouveau à commenter, ou plutôt écrire une idée, concernant les partis.


    Oui les partis seront conservés même en (vraie) démocratie, car ce sont à la base des regroupements de personnes dont les idées convergent sur les grandes lignes (j'ai mis à la base car il n'en est plus rien aujourd'hui).


    Ceci étant dit, il faudrait réfléchir à se prémunir de collusions et d'ingérences dues aux gros partis influents.

    Par exemple, il faudra empêcher des groupes de personnes de se cacher derrière une belle étiquette (type "socialisme") pour influencer l'opinion et la manipuler (cela rejoint encore et toujours cette idée qu'il faut absolument bien utiliser les mots - j'ai d'ailleurs proposé un atelier au sujet du maintien de l'intérêt des citoyen.ne.s dans le processus constituant, dans lequel j'aborde aussi le danger de la manipulation par les mots visant à nous désintéresser : http://jecrislaconstitution.fr/topics/5-sur-l-implication-du-peuple-dans-la-democratie).

    Peut-être pouvons-nous, lorsqu'un parti politique voudra proposer une loi, envisager d'interdire que ce parti se présente en tant que parti, afin d'éviter justement l'effet étiquette politique ? A discuter.


  • +2
    Vote pour 17-01-2019

    Une idée qui me vient au moment où j'écris : le sens des mots (cf 1984 d'Orwell).

    On manipule les gens avec les mots : par exemple, on superpose travail et emploi, ou encore économie et finance. On utilise aussi des mots comme gouvernement qui, en tant que tel, n'ont rien à faire dans une démocratie (personne ne gouverne, ce n'est pas une ploutocratie).

    Bien que la Grèce a été passée au rouleau compresseur capitaliste, n'oublions pas le sens du mot démocratie (le peuple fait la loi, le peuple a le pouvoir). Là voyons-nous l'importance de la maîtrise de la langue : chaque mot dit son sens, et il est plus difficile à manipuler. Cela rejoint la question de l'instruction.

    Sur cette dernière question, on peut voir d'un très mauvais œil les dernières exactions du gouvernement quant au tri "sélectif" à l'entrée de l'Université. On peut craindre que seules les élites auront accès au savoir et pourront traiter de questions fondamentales (telles que la démocratie). Je renvois de nouveau à Orwell pour goûter par la pensée à cette terrible réalité de la dépossession intellectuelle.


  • +2
    Vote pour 11-01-2019

    Les médias et l'éducations sont en effet des moyens (les moyens ?) d'arriver à investir le peuple dans la vie politique. Cela peut sembler contraignant cette notion d'implication, mais en démocratie, il y a des citoyennes et des citoyens, avec des devoirs : nous devons défendre la démocratie car elle nous protège de l'arbitraire et de l'obscurantisme. Après, ce devoir doit être légitimé, et c'est bien là toute la difficulté : comment convaincre les gens qu'il faut le faire ?


    L'éducation nous enseigne qu'il faut avoir une bonne hygiène par exemple (cela évite bien des maladies), ou encore qu'il faut bien se conduire en société (je renvois à P. Kropotkine sur l'entraide comme facteur décisif de notre évolution).

    Les médias, dans l'idéal, dans l'essence même de leur existence en démocratie, poursuivent notre éducation en invitant des personnes qui débattent, exposent et confrontent des idées (la confrontation en démocratie est primordiale), en présentant des reportages sur des sujets d'actualité, etc.


    Aujourd'hui, où en sommes-nous ? Médias corrompus à +90%, universités bientôt réservées aux élites. Ne sont-ce pas là des baromètres démocratiques au plus bas ?


    Connexion avec les idées suivantes : le rôle de l'éducation en démocratie, l'indépendance des médias en démocratie.


  • +2
    Vote pour 11-01-2019

    @AlexandreHédan (en commentaires) : Je serai très intéressé par une (ou plusieurs) référence(s) concernant l'emploi des mots.


  • +2
    Vote pour 10-01-2019

    Une idée qui me vient au moment où j'écris : le sens des mots (cf 1984 d'Orwell).

    On manipule les gens avec les mots : par exemple, on superpose travail et emploi, ou encore économie et finance. On utilise aussi des mots comme gouvernement qui, en tant que tel, n'ont rien à faire dans une démocratie (personne ne gouverne, ce n'est pas une ploutocratie).

    Bien que la Grèce a été passée au rouleau compresseur capitaliste, n'oublions pas le sens du mot démocratie (le peuple fait la loi, le peuple a le pouvoir). Là voyons-nous l'importance de la maîtrise de la langue : chaque mot dit son sens, et il est plus difficile à manipuler. Cela rejoint la question de l'instruction.

    Sur cette dernière question, on peut voir d'un très mauvais œil les dernières exactions du gouvernement quant au tri "sélectif" à l'entrée de l'Université. On peut craindre que seules les élites auront accès au savoir et pourront traiter de questions fondamentales (telles que la démocratie). Je renvois de nouveau à Orwell pour goûter par la pensée à cette terrible réalité de la dépossession intellectuelle.