Ceux qu'on pourrait appeler les kleptocrates n'ont pas intérêt à ce que nous nous posions la question du "pourquoi" des choses.
Les enseignements dispensés dans les institutions ont trait au "comment", car le "comment" permet de résoudre les problèmes qui se posent pour assurer la perpétuation des dominants. Par le "comment", on peut réparer une voiture, établir un budget, partir à l'assaut d'une tranchée ennemie, ôter son chapeau devant un membre de la "classe supérieure", etc.
Une chaîne de "pourquoi" nous permettrait de mettre en doute le bien-fondé de nos comportements et de les valider ou de les invalider.
On n'aborde la philosophie que lorsque nos esprits sont suffisamment formatés pour ne pas mettre en danger la marche de la société. Alors qu'il faudrait l'aborder bien plus tôt, dès que l'enfant se pose les questions du "pourquoi" auxquelles nous ne répondons que par des "c'est comme ça !".
Quand je parle de philosophie, je ne pense pas à l'étude des philosophes, qui barberait vite un enfant, mais à l'inciter à se poser des questions sur le fonctionnement de la société dans laquelle il grandit et va vivre.
Dans l'élaboration d'une constitution, on ne peut pas ne pas aborder la question du "légal" qui peut s'opposer au" légitime" ? Un enfant dira "c'est pas juste ! " et nous répondrons "c'est la loi !".
On peut hésiter entre "comment"suivre la mode" et "pourquoi" suivre la mode".
J'ai rencontré un enseignant qui me disait avoir été mal noté à cause de son emploi d'un mot. Il disait: "2 plus 2 donnent 4", au lieu de "2plus 2 égalent 4". Son argument était que le mot "égal" donnaient l'idée de "identique" et qu'ensuite les élèves auraient beaucoup de mal avec l'égalité entre les ethnies ou les sexes.
Je ne sais pas si ce qui précède répond à ta question.
Je suis loin de penser que j'ai raison,